samedi 27 juin 2009

Les souliers de Paquerette Villeneuve,
tout comme ceux du grand Félix,
ont beaucoup voyagé
Photo tirée du magazine Madame, février-mars 2009.

Tout récemment paraissait, dans la revue mensuelle Madame, un article sur une dame née à La Tuque en 1932, Paquerette Villeneuve, écrivaine, critique d’art et journaliste, maintenant à la retraite. À 14 ans, elle quitte sa ville natale pour Montréal. Élève douée et passionnée de lecture et d’art, toute jeune encore, elle est séduite par les mots : elle fera d’eux son gagne-pain.

Le titre de l’article de Paul Toutant dans la revue Madame.

Dans la grande ville, elle aura accès à de nombreux ouvrages « à ne pas mettre entre toutes les mains», qu’elle n’aurait jamais trouvés dans sa ville natale. En aout 1948, à 17 ans, elle est présente au lancement d’un ouvrage capital dans l’histoire des idées au Québec : Refus global, du peintre Paul-Émile Borduas, manifeste d’un groupe d’artiste, les Automatistes, qu’elle fréquentera. Pas étonnant qu’elle entreprenne plus tard une longue carrière de journaliste. Sa profession lui permettra de rencontrer bon nombre d’intellectuels de la métropole canadienne, puis, plus tard, écrivains et artistes célèbres de la capitale française. Elle réussit à vendre son premier article à l’hebdo Le Petit Journal. Par la suite elle va collaborer à une série de périodiques, Perspectives, le Magazine MacLean, Châtelaine, Vie des Arts, en plus de participer à la série de la télévision de Radio-Canada, Femmes d’aujourd’hui, et de publier de nombreux ouvrages (brochures, livres). Ces textes de collaboration lui permettront de survivre à Paris où elle était allée une première fois à 23 ans.

L’Europe
Paris 1968]
Après un cours séjour à New York, elle part pour Paris. De 1964 à 1968, elle travaille dans une prestigieuse galerie d’art. Elle y fait la connaissance du peintre Jean-Paul Riopelle, avec qui elle se lie d’amitié. L’artiste affiche son caractère québécois : « Il était conscient de son image, dit Villeneuve, et la cultivait, comme Félix Leclerc d’ailleurs, avec ses chemises à carreaux et ses bottes d’habitant.» (Entrevue avec Paul Toutant, Madame, février-mars 2009) Elle est donc à Paris au moment des manifestations étudiantes de mai 1968. Elle en tire la matière d’un essai qui sera publié à Montréal, aux Éditions du Jour.

L’essai paru dans la collection «Cité libre» des
É
ditions du Jour, dirigées par Jacques Hébert.
C
ollection Hervé Tremblay.

En 1970, on lui confie le poste de chargée des communications au Centre culturel canadien de Paris. Elle y passera dix ans. C’est là qu’elle devient amie avec le dramaturge et romancier Michel Tremblay.

Retour au Québec
En 1980, elle revient au pays et s’installe à Saint-Hilaire. Elle entreprend alors de rédiger des textes à caractère autobiographique.

Retour, journal d’émotions, deux tomes, parus à Montréal,
c
hez Leméac, en 1985 et en 1987.

Transcription d’un entretien avec une créatrice
de
mode québécoise, Marie Saint-Pierre (Montréal, Éditions Liber, 1997).
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Son dernier livre
Carnets de vagabondage : La Tuque, Matlacha, Key West, Cuba (Montréal, Leméac, collection «Vie et mémoires», 2006). Pages écrites entre décembre 2000 et décembre 2001.

Paquerette Villeneuve, tout comme Myrtho Gauthier, aurait amplement mérité de figurer dans le livre de l’historien Robert Prévost, intitulé Québécoises d’hier et d’aujourd’hui (Montréal, Stanké, 1985) et présentant les «profils de 275 femmes hors du commun», des pionnières dans plusieurs domaines au pays du Québec. Nos deux Latuquoises l’auront été dans le domaine du journalisme écrit et électronique, car elles y ont laissé leur marque.


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Publiées sur le site Internet de L’Écho de La Tuque.
C’est avec grand plaisir que j’ai pris connaissance de ces deux lettres envoyées par deux Latuquoises de souche à la rédaction de L’Écho de La Tuque à propos de la disparition de ma chronique dans ses pages. Je les remercie de leur témoignage.
Dommage qu’elles n’aient pas paru dans l’édition papier de l’hebdo !
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samedi 20 juin 2009

Salut, Marcel Béliveau !

Marcel Béliveau, dans la vingtaine.

Il était né ici, le 19 novembre 1939. Il est tôt parti avec sa famille vers Québec, puis pour le bas de la vallée mauricienne. Il est revenu animer le milieu latuquois de ses émissions radiophoniques et de ses performances ludiques. Il a connu la gloire télévisuelle dans la francophonie quasi entière. Il a publié à Monaco. Il a réalisé d’extraordinaires arnaques surprises auprès de personnalités de deux continents. Il a brassé bien des affaires. Et puis il a annoncé qu’il allait quitter la scène bien malgré lui. Le rideau lui est tombé dessus, le 28 mai dernier, mais il l’avait vu descendre...

Mon modeste coup de chapeau à un autre Latuquois qui a su exporter l’esprit créateur de sa ville.

Salut, Marcel !

Je suis persuadé que tu sauras dérider le public entassé dans cet au-delà possible : et peut-être trouveras-tu aussi le moyen d’y foutre le bordel en désaccordant les harpes célestes de ces bien-pensants qui y ont trouvé refuge.

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Béliveau fut des premières équipes d’annonceurs de radio CFLM, après un court passage à CKTR, une des deux stations de l’époque à Trois-Rivières. De gauche à droite, sur cette photo tirée d’un numéro spécial de L’Écho de La Tuque, à l’occasion du vingtième anniversaire de la station, en 1979 : Paul Carrier, Télès Gareau, Béliveau, Paul Aubut. Début des années 1960.


Béliveau a publié plusieurs livres sur des sujets aussi variés que la psychologie, la linguistique, l’humour. Il a aussi écrit un essai autobiographique.



Son dernier titre. 2007

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Souriant jusqu’à la fin.
L’une des dernières aventures commerciales de Béliveau était un site WEB
offrant une méthode de golf. Photo extraite de sa page GOLFANTRAD.

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Pour ma page consacrée aux caricatures de Paul Forrest, il avait eu la gentillesse de répondre, en avril dernier, à un mot que je lui avais adressé et de me préciser que le barbier Béliveau présenté dans ce dessin de 1946 était son oncle, et non son père, contrairement à ce que plusieurs croyaient à La Tuque.
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